ThĂšme3 - Axe 1 - MĂ©moires et histoire d'un conflit : la guerre d'AlgĂ©rie 1Ă©re heure de cours : Étape 1: prendre conscience du rapport des Ă©lĂšves avec le mĂ©dium qu’est la bande dessinĂ©e. Distribution d’un questionnaire. Cf. annexe 1 (nĂ©cessitĂ© d’une petite remĂ©diation sur les AprĂšs avoir rĂ©cupĂ©rĂ© le questionnaire : HGGSPTHEME 3 - HISTOIRE ET MÉMOIRES AXE 1 - (HISTOIRE ET MÉMOIRES DES CONFLITS 6 heures + 1 heure battement) PROGRAMME AXE 1 : Produire et diffuser des Extraitdu document. « Fiche revision Histoire et mĂ©moire 1 sur 3 AXE 1 - Histoire et mĂ©moires des conflits Les CONFLITS (cf. thĂšme II) et leur HISTOIRE sont durablement inscrits dans la mĂ©moire collective des sociĂ©tĂ©s et dans les mĂ©moires individuelles : s’agissant de pĂ©riode sombres et douloureuses. Elles donnent souvent naissance Vay Tiền Nhanh. How do you want to study today?LearnFocus your studying with a pathMatchGet faster at matching termsTerms in this set 12Sets found in the same folder Il est usuel de dĂ©finir la mĂ©moire comme Ă©tant la facultĂ© de conserver des traces du passĂ© et de pouvoir s’y rĂ©fĂ©rer activement en fonction des situations prĂ©sentes. Mais trĂšs souvent, les discours identitaires, empĂȘchent une lecture objective des Ă©vĂ©nements historiques. RĂ©cemment, le rapport Stora » a renouvelĂ© le dĂ©bat ancien, mais toujours renouvelĂ©, autour des liens existants entre la mĂ©moire historique et l’histoire savante. Recenser, rassembler, mettre en ordre Ă©taient les maĂźtres-mots de son rapport. Mais face Ă  ce vif intĂ©rĂȘt pour la mĂ©moire, d’autres voix s’élĂšvent pour mettre en garde contre l’instrumentalisation de ce qui reste vivant de la mĂ©moire historique » au service de la politique. Devoir de mĂ©moire Dans son livre intitulĂ© Douze leçons sur l’histoire 1996, Antoine Prost rĂ©capitule les diffĂ©rences fondamentales qui existent Ă  ses yeux entre histoire et mĂ©moire. Selon lui, Ă  l’inverse de l’histoire, la mĂ©moire isole un Ă©vĂ©nement de son contexte ; elle cherche Ă  le tirer de l’oubli pour lui-mĂȘme et non pour l’insĂ©rer dans un rĂ©cit cohĂ©rent crĂ©ateur de sens ; selon lui, la mĂ©moire est affective, tandis que l’histoire se veut objective. Ainsi, en dĂ©pit des apparences, l’injonction incantatoire au devoir de mĂ©moire », lui semble-t-elle en rĂ©alitĂ© une nĂ©gation de la demande d’histoire. Cet antagonisme entre histoire et mĂ©moire est apparu rĂ©cemment. Il est la consĂ©quence des profondes mutations qui, depuis plus d’un siĂšcle, ont affectĂ© la dĂ©finition de l’histoire comme celle de la place revendiquĂ©e dans la sociĂ©tĂ© par les historiens. Progressivement, ceux-ci ont pris de la distance vis-Ă -vis de la fabrication d’un roman national, et ont affichĂ© leur mĂ©fiance, aprĂšs les expĂ©riences douloureuses du XXe siĂšcle, envers toute tentation de manipulation de la mĂ©moire collective. Les renouvellements introduits par l’École des Annales en faveur d’une histoire globale inscrite dans la longue durĂ©e ont aussi contribuĂ© Ă  cette rupture des historiens avec l’histoire-mĂ©moire traditionnelle. En contrepartie de cet effacement, on assiste depuis quelques annĂ©es Ă  la montĂ©e des revendications mĂ©morielles, face auxquelles les historiens doivent se positionner. Entre Clio » et MnemosynĂš » À l’origine, l’histoire est mĂ©moire. Au Ve siĂšcle av. HĂ©rodote d’Halicarnasse justifie d’ailleurs d’emblĂ©e son entreprise par la volontĂ© de prĂ©server de l’oubli des Ă©vĂ©nements qu’il juge d’importance. En ce sens, au moment de sa fondation, l’Histoire ne se donnait pas un objectif si diffĂ©rent du mythe la poĂ©sie Ă©pique de type homĂ©rique, ou bien la tragĂ©die, mettaient Ă©galement en scĂšne les grands Ă©vĂ©nements du passĂ© sans nĂ©gliger d’en proposer une explication. D’ailleurs, rappelons que les Grecs considĂ©raient que MnemosynĂš, c’est-Ă -dire la mĂ©moire divinisĂ©e, Ă©tait la mĂšre des neufs Muses, dont Clio la Muse de l’histoire. DĂ©jĂ  Ă  la fin du VIIIe siĂšcle av. HĂ©siode se prĂ©sente, dans les premiers vers de sa ThĂ©ogonie, comme celui auquel les Muses ont accordĂ© la connaissance du passĂ© hĂ©roĂŻque. Comme le rappelle Paul Veyne Ă  juste titre, le poĂšte est un possĂ©dĂ© de la mĂ©moire, un tĂ©moin inspirĂ© du mythe constructeur du passĂ©. L’historien, pour sa part, est tĂ©moin d’un temps. Mais le principe est le mĂȘme Lucien de Samosate rapporte que les auditeurs des lectures publiques effectuĂ©es par HĂ©rodote Ă  Olympie donnĂšrent aux neuf livres de ses EnquĂȘtes les noms de chacune des Muses. Authentique ou non, cette anecdote rĂ©vĂšle un parallĂšle Ă©tabli entre l’historien et le poĂšte, dans leur rapport Ă  la mĂ©moire autant que dans l’agrĂ©ment de la forme. Durant toute l’AntiquitĂ© classique subsiste l’idĂ©e que l’historien transmet par son Ɠuvre un souvenir mĂ©morable utile Ă  la postĂ©ritĂ©. Celui qui l’a formĂ©e le plus clairement est sans doute CicĂ©ron, dans ses Dialogues de l’Orateur Ă©crits en 55 av. dans lesquels il prĂ©sente l’Historia comme un tĂ©moin des temps. Ainsi, chez les Romains de la fin de la RĂ©publique et du dĂ©but du rĂ©gime impĂ©rial, l’histoire se fait vĂ©ritablement remĂ©moration Ă  vocation exemplaire la commĂ©moration y est source d’émulation et contribue Ă  construire une mĂ©moire socialement effective, procĂ©dĂ© trĂšs sensible par exemple chez Tite-Live. Toutefois, si l’histoire est bien mĂ©moire, elle ne constitue pas qu’un aspect de celle-ci, sous une forme particuliĂšre et qui peut mĂȘme ĂȘtre jugĂ©e mineure. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les sociĂ©tĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes de l’AntiquitĂ© disposaient de supports mĂ©moriels puissants et variĂ©s qui ne leur rendaient pas indispensable l’écriture de l’histoire. Tout se passe comme si l’invention de l’histoire s’était produite inexplicablement, sans rĂ©elle demande sociale. Et comme l’a bien mis en Ă©vidence l’historien italien Arnaldo Momigliano 1908-1987, les Grecs disposaient, sans l’aide des historiens, de tous les savoirs sur le passĂ© dont ils avaient besoin. Ceci explique que l’histoire soit restĂ©e dĂ©pourvue de vĂ©ritable statut pendant une bonne partie l’AntiquitĂ© et que les historiens n’aient jamais acquis une place reconnue dans la sociĂ©tĂ© antique. À ce propos l’historien italien notait la chose suivante Ce ne peut ĂȘtre un hasard si tant d’historiens grecs vĂ©curent en exil et si tant d’historiens romains furent des sĂ©nateurs d’un Ăąge mĂ»r les uns Ă©crivirent l’histoire alors qu’ils se trouvaient empĂȘchĂ©s de participer Ă  la vie normale de leur propre citĂ©, et les autres alors que leur vie active approchait de sa fin. » Arnaldo Momigliano, ProblĂšmes d’historiographie ancienne et moderne, Paris, 1983, p. 55 Ni enseignĂ©e, ni toujours bien distinguĂ©e de la littĂ©rature dans l’esprit du public de l’agora antique, l’histoire n’était qu’une des modalitĂ©s de la mĂ©moire collective, et pas nĂ©cessairement la plus importante. Mais avec la christianisation du monde antique, l’ancrage historique de la mĂ©moire se dĂ©place vers la liturgie, qu’illustre les Memoriae d’AntiquitĂ© tardive et du Moyen Age. Vers une histoire-mĂ©moire Lorsqu’elle Ă©merge Ă  la Renaissance, l’historiographie moderne cherche les racines des histoires locales jusque dans l’AntiquitĂ© qu’on redĂ©couvrait alors avec passion c’est ainsi qu’à la fin du XVIe siĂšcle Étienne Pasquier 1529-1615 mit Ă  l’honneur, dans ses Recherches de la France, le mythe de nos ancĂȘtres les Gaulois ». Non que le souvenir des Anciens n’ait jamais Ă©tĂ© perdu au contraire, il suffit de songer Ă  la rĂ©fĂ©rence politique constante qu’à reprĂ©sentĂ©e l’Empire romain durant tout le Moyen Âge, comme en tĂ©moigne par exemple la fameuse Donation de Constantin, dĂ©noncĂ©e notamment par Lorenzo Valla 1407–1457 comme une crĂ©ation » forgĂ©e de toutes piĂšces. Mais dĂ©sormais, l’humanisme aidant, l’amour de l’Antique caractĂ©rise le classisme europĂ©en, durant lesquels l’histoire occupe une place privilĂ©giĂ©e dans la culture des hommes du temps. AcadĂ©mies et sociĂ©tĂ©s savantes entretiennent le rĂȘve des origines, permettant aux Ă©lites locales ou rĂ©gionales de penser leur identitĂ© face Ă  une histoire officielle dominĂ©e par la centralisation monarchique. La RĂ©volution française et l’Empire porteront Ă  leur comble les emprunts Ă  une AntiquitĂ© stĂ©rĂ©otypĂ©e et atemporelle dans le but de construire une mĂ©moire lavĂ©e de l’hĂ©ritage abhorrĂ©e de la monarchie et de l’Ancien RĂ©gime. Par la suite, les nationalistes du XIXe siĂšcle puiseront Ă  leur tour abondamment dans l’histoire ancienne pas seulement grĂ©co-romaine d’ailleurs pour fonder leurs revendications souvent antagonistes. En France par exemple, la construction de la mĂ©moire collective a procĂ©dĂ© par flux et reflux. La place accordĂ©e au Moyen Âge est de ce point de vue significative. Si l’on considĂšre que, pour ĂȘtre opĂ©ratoire, le travail de mĂ©moire doit succĂ©der Ă  temps d’oubli, alors il a dĂ» ĂȘtre singuliĂšrement efficace s’agissant du Moyen Âge. Plus qu’un oubli, on y verra d’ailleurs plutĂŽt un effort dĂ©libĂ©rĂ© de distinction et, dans le mĂȘme temps, de dĂ©prĂ©ciation peu favorable Ă  une remĂ©moration continue c’est ainsi que les savants de la pĂ©riode classique et de celle des LumiĂšres ancrĂšrent dans les esprits une certaine idĂ©e du Moyen Âge, obscur et peu digne d’intĂ©rĂȘt, que les hommes de la Renaissance avaient lancĂ©e. L’engouement romantique pour la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale apparaĂźt donc, de ce point de vue, comme une grande rupture dont les premiers conservateurs et musĂ©ographes des annĂ©es rĂ©volutionnaires furent certainement les Ă©claireurs. Les musĂ©es Cluny, Petits-Augustins
, donc, mais aussi les arts, romanesque ou pictural, connurent alors un vĂ©ritable foisonnement mĂ©diĂ©val qui ne se dĂ©mentit pas par la suite mĂȘme si leur Ɠuvre Ă©tait pĂ©trie d’erreurs historiques grossiĂšres, Alexandre Lenoir, Victor Hugo ou Alexandre Dumas ont Ă©veillĂ© une passion populaire pour cette pĂ©riode historique. La qualitĂ© historique de leurs Ă©crits importe peu ici rapidement, de vrais historiens prendront le relais, qui n’auraient jamais pu le faire sans cet engouement initial. C’est Ă  partir de lĂ  qu’une dynamique a Ă©tĂ© impulsĂ©e, dont l’enseignement – secondaire et supĂ©rieur dĂšs la Restauration, primaire Ă  partir de la IIIe RĂ©publique – a Ă©tĂ© le principal moteur, entre vulgarisation des apports de l’histoire savante et passion de plus en plus partagĂ©e pour le Moyen Âge. LĂ , le mythe des origines », pour reprendre l’expression de Marc Bloch, trouvait sa pleine expression Clovis Ă  Tolbiac, Charles Martel Ă  Poitiers, Charlemagne et sa barbe fleurie Ă  Roncevaux, Louis IX sous son chĂȘne et Jeanne d’Arc sur son bĂ»cher
 Les Français des trois derniers quarts du XIXe et de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle invoquaient les grandes figures que le premier sentiment national, mĂ©diĂ©val celui-lĂ , avait dĂ©jĂ  honorĂ©e, mais en les rĂ©actualisant totalement. Un subtil compromis avec toutes les formes de l’hĂ©ritage rĂ©volutionnaire permettait que, miraculeusement, tous les Français s’y retrouvent, ce en quoi le mythe peut ĂȘtre qualifiĂ©e de pleinement opĂ©ratoire. Sans surprise, il se dĂ©lita lorsque le sentiment national lui-mĂȘme qui le sous-tendait s’affaiblit pour diffĂ©rentes raisons politico-culturelles, dont la mondialisation. Enfin, l’on peut remarquer que les identitĂ©s dites de minoritĂ©s », rĂ©gionalistes notamment, qui s’affirmĂšrent en s’opposant Ă  une identitĂ© nationale englobante dont elles se disaient victimes, s’agrĂ©gĂšrent selon un mĂ©canisme similaire d’invocation d’une mĂ©moire des origines mĂ©diĂ©vales les Bretons retrouvĂšrent le roi Arthur et BrocĂ©liande, les Languedociens les Cathares et les Corses les pourfendeurs de Maures. Histoire et mĂ©moire Comment lutter contre l’oubli avec Patrick Boucheron et MichaĂ«l Foessel. L’histoire, la mĂ©moire et l’oubli RĂ©flĂ©chissant le lien entre le trio histoire, mĂ©moire et l’oubli, le philosophe Paul RicƓur 1913-2005 Ă©tablit un utile distinguo entre mĂ©moire empĂȘchĂ©e », manipulĂ©e » et obligĂ©e », et invite en consĂ©quence au travail de mĂ©moire », une notion jugĂ©e moins stĂ©rilisante que l’omniprĂ©sent devoir de mĂ©moire », ce passage obligĂ© de nombreuse exhortations issues de la classe politique. C’est d’ailleurs en rĂ©action contre les risques de dĂ©rapages antiscientifiques inhĂ©rents Ă  ces rappels Ă  l’ordre que, dans la fin des annĂ©es 1980, s’est dĂ©veloppĂ©e une histoire de la mĂ©moire, en tant que branche de l’histoire des reprĂ©sentations. L’histoire de la mĂ©moire collective est ici entendue comme celle de l’usage des passĂ©s dans les prĂ©sents successifs. CaractĂ©ristique de cette dĂ©marche, l’entreprise de Pierre Nora par exemple, vise Ă  l’établissement d’une cartographie mentale. Dans ce cadre, les lieux de mĂ©moire sont entendus largement, puisqu’à cĂŽtĂ© des panthĂ©ons » nationaux des emblĂšmes figurent Ă©galement des notions telles les spĂ©cificitĂ©s rĂ©gionales, l’imaginaire, le folklore populaire
 etc.. Ici, lieu » Ă©quivaut Ă  Ă©lĂ©ment du patrimoine symbolique ». L’étude de Pierre Nora, partie d’une volontĂ© de dĂ©construction d’un paysage anthropologique familier, aboutit Ă  la mise sur pied d’un ensemble monumental. Marketplace Dissertation Français Document Ă©lectronique LycĂ©e 3 pages Description Le rĂ©veil mĂ©moriel du gĂ©nocide juif est l'oeuvre de citoyens ordinaires et d'historiens. Les procĂšs des criminels de guerre comme Eichmann ou Klaus Barbie vont rĂ©veiller les blessures. Ce document ne correspond pas exactement Ă  ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigĂ© sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clĂ©s Ces documents pourraient vous intĂ©resser Nous utilisons des cookies afin de proposer une meilleure expĂ©rience aux Ă©tudiants et aux tuteurs. En cliquant sur OK vous acceptez nos bons cookies. 😋

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